Avait lieu les 26 et 27 septembre dernier le Congrès annuel de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés auquel nous avons assisté. Plusieurs sujets des plus intéressants ont été abordés, dont le « régime FLEX ». Malgré sa consonance douteuse, il ne s’agit nullement d’un plan alimentaire ni d’un programme de yoga! Il s’agit plutôt d’une formule adaptée de régime d’assurances collectives.

En lien avec un article publié précédemment par notre équipe « Rémunérer à la carte, c’est possible », il s’agit d’appliquer le même principe au programme d’assurances collectives. Ainsi, le régime FLEX consiste à offrir un panier d’avantages à la fois flexible et adapté à l’individu.

Le concept

L’employeur établit un budget de contribution à l’assurance collective et, selon le profil de ses employés, sélectionne un menu de couvertures possibles (assurances santé, dentaire, vie, invalidité, RÉER, etc.). Le programme peut aussi, parfois, s’étendre à d’autres avantages tel qu’un abonnement sportif par exemple.

L’employé, connaissant le budget de contribution de l’employeur qui lui est alloué, sélectionne les couvertures qui lui conviennent, afin de les adapter à son rythme de vie actuel. Ainsi, un employé qui habite seul et qui réclame très peu en santé-dentaire pourrait choisir la couverture minimale, afin de contribuer davantage dans son RÉER. Il s’agit d’un exemple simpliste, mais qui démontre la latitude de ce type de programme.

Le menu est défini selon le budget, mais aussi selon les valeurs qu’accorde l’employeur à ce régime. Par exemple, un employeur soucieux d’assurer un confort minimal à ses employés en contexte d’absence pour maladie pourrait imposer une contribution minimale en assurance invalidité à tous les employés.

Les avantages

  • L’employeur est en mesure de mieux contrôler ses coûts
  • L’employé peut bénéficier d’avantages qui sont représentatifs de sa situation (facteur d’attraction et de rétention)

Les inconvénients

  • Pour l’employeur, l’administration d’un tel régime nécessite une plateforme informatique adaptée pour calculer le coût des avantages imposables, ainsi que pour gérer les divers scénarios.
  • Pour l’employé, le facteur « anti-sélection » peut s’appliquer dans la situation où il souhaite augmenter sa couverture au moment où sa situation de santé se détériore (historique de santé vs admissibilité à l’assurance souhaitée)

À savoir

  • Considérant que l’employeur détermine un budget de contrôle, c’est aux employés que reviennent le fardeau d’assumer l’augmentation des primes en raison du partage de coûts, à moins que l’employeur prévoit une augmentation périodique de son budget.
  • L’employé a généralement accès à un logiciel pour l’aider à identifier les divers scénarios possibles et faire ses choix.
  • Selon les informations obtenues, une entreprise d’une cinquantaine d’employés et plus pourrait penser bénéficier de ce type de régime, dépendamment de son contexte.
  • Des variantes au régime FLEX, comme par exemple, un régime de type MODULAIRE (plus flexible qu’un régime traditionnel, il offre à l’employé quelques options prédéfinies) peut aussi être évalué. Chacun présente ses avantages et inconvénients.

En conclusion

Il ne s’agit là que des grandes lignes d’un régime FLEX, mais nous souhaitions vous sensibiliser au fait que ceci existe, dans un monde où la rémunération se diversifie de plus en plus, afin de répondre aux besoins de chacun. N’hésitez pas à être créatif pour vous démarquer.

Assurez-vous toutefois de bien vous faire conseiller par des experts, afin de vérifier quel type de régime est le plus approprié pour vous et pour vos employés.


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Ce texte ne constitue pas un avis professionnel. Les lecteurs ne devraient pas agir sur la seule foi des informations qui y sont contenues.

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