La garde rapprochée paritaire d’élu(e)s de la mairesse Valérie Plante franchit un pas de plus dans la conciliation travail-famille. Après l’implantation d’un congé parental de 18 semaines, en 2016, voilà qu’une enveloppe est consacrée à remplacer un élu « nouvellement parent », dans le budget 2020 de la Ville de Montréal.

Au comité exécutif de la Ville de Montréal, lundi matin, la mairesse a mentionné qu’il s’agit d’une première initiative du genre, planifiée, budgétée, au Québec.

« La mesure viendra du même coup permettre d’attirer des jeunes dans la fonction publique, de donner le goût à des jeunes de se lancer en politique », a-t-elle dit.

Émilie Thuillier, élue responsable de la démocratie et de la transparence à Ville de Montréal - également mère de deux enfants âgés de 5 et 8 ans - explique qu’il n’y avait rien de prévu pour les femmes élues qui accouchaient avant 2016.

« On avait droit à 5 jours, a-t-elle rappelé lors d’un entretien avec La Presse. Après, nous étions considérées comme absente, et après trois mois, on pouvait techniquement être destituées. Évidemment, ce n’est jamais arrivé, mais c’est un stress. Et il n’y avait pas de mesures d’accompagnements jusqu’à ce jour. »

En vertu du nouveau poste budgétaire, un, ou une élue, prenant soin d’un nouveau-né aura dorénavant accès à une courte banque d’heures pour qu’un mandataire puisse assurer le suivi de ses dossiers à l’hôtel de ville ou en arrondissement durant son absence. La mesure s’applique dans les cas d’adoption, également.

Selon un calcul non exhaustif de la part de Mme Thuillier, 38 jeunes enfants et 14 adolescents gravitent derrière la cinquantaine d’élu(e)s du parti Projet Montréal. La mairesse Valérie Plante est elle-même mère de deux adolescents.

La question de la conciliation travail-famille ne date pas d’hier à la Ville de Montréal. Elle avait fait l’objet de consultations dès 2013, et les recommandations avaient été soumises au gouvernement du Québec. Depuis, l’horaire des assemblées publiques a notamment été modifiées pour donner plus de flexibilités aux parents.