Conciliation travail-famille ou conciliation famille-travail?

Présidente-directrice générale
Directrice régionale – Montérégie
Il n’y a pas si longtemps, nous avions un débat sur le libellé qu’il fallait employé lorsqu’on parle de conciliation travail-famille. J’étais d’avis qu’il fallait utiliser le mot «famille» avant le mot «travail» afin que psychologiquement, nous priorisions la famille avant le travail. Or, ma collègue alléguait qu’il fallait maintenir la version travail-famille car dans sa compréhension, on se devait de d’adapter le travail pour les besoins de la famille. Très intéressant comme point de vue. J’ai donc adhéré à cette définition soit qu’il faut adapter notre travail en fonction de nos besoins familiale et j’ajouterais même, à notre vie privée, car tous n’ont pas d’enfants et de conjoints, mais nous avons tous des besoins d’activités or du travail. J’utilise donc depuis le libellé «conciliation travail-famille-vie privée». Et vous ?
Qu’est-ce que la conciliation travail-famille?
Le ministère de la Famille et des Aînés a choisi d’utiliser la définition ayant fait consensus dans le cadre des travaux d’élaboration de la norme Conciliation travail-famille octroyée par le Bureau de normalisation du Québec. La définition est la suivante: recherche de l’équilibre entre les exigences et les responsabilités liées à la vie professionnelle et la vie familiale. Le ministère fait la différence entre la conciliation travail-famille et la vie personnelle. La programmation d’activités sportives pour un individu par exemple, malgré que cela contribue à l’équilibre de vie et à sa qualité, n’est pas considérée comme une mesure de conciliation travail-famille au sens du ministère.
Il est évident que la mise en place de la norme Conciliation travail-famille, unique au monde d’ailleurs, permet pour les organisations d’attirer et de fidéliser leur main-d’oeuvre et de mettre en oeuvre de bonnes pratiques organisationnelles favorables et à faire en sorte que la politique de conciliation soit durable, pour ne nommer que ces avantages.
D’un point de vue éthique, est-il équitable d’en exclure les individus qui n’ont pas d’enfants ? Il est évident que je recommande aux organisations de mettre en place une politique, toutefois, je me permets de recommander de réfléchir à toutes les avenues possibles et d’éviter de catégoriser les types d’employés. La conciliation travail-famille-vie privée peut être une avenue intéressante, prendre en compte aussi que les individus ont d’autres intérêts que leur travail et que de leur permettre de se réaliser autrement que professionnellement, cela ne fera qu’augmenter leur sentiment d’appartenance envers leur employeur et ainsi, y être surement fidèle.
Bonne réflexion.
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