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L'épuisement professionnel : le grand défi des employeurs en 2021

Près du tiers (32 %) des travailleurs canadiens se disent susceptibles de déclarer un épuisement professionnel cette année, selon un sondage.

Une travailleuse de la santé accotée à un mur regarde au loin.

Le secteur de la santé, les organismes sans but lucratif et les entreprises dont la plupart des employés sont en télétravail sont particulièrement préoccupés par l'épuisement professionnel.

Photo : Shutterstock / Alliance Images

Près de la moitié (47 %) des entreprises considèrent l’épuisement professionnel comme un défi important cette année, selon un sondage de Sage Canada. C’est la préoccupation des employeurs la plus commune en ce qui concerne leurs employés.

Cette proportion est encore plus élevée dans le secteur de la santé, le secteur public et les organismes sans but lucratif (60 %) et parmi les entreprises dont la grande majorité des employés travaillent à domicile (55 %).

Ce serait un euphémisme de dire que la pandémie a eu un profond impact sur notre conciliation travail-famille ces 14 derniers mois.

Une citation de Nancy Tichbon, directrice générale de Sage Canada

Nous ne sommes pas sortis du bois, affirme Mme Tichbon. L’étude sort alors que l’Ontario, le Québec et d’autres provinces sont aux prises avec une troisième vague de COVID-19 bien plus féroce que les deux premières.

Nancy Tichbon, directrice générale de Sage Canada.

La directrice générale de Sage Canada, Nancy Tichbon.

Photo : Geneviève Caron

Coronavirus : la situation en Ontario

Consulter le dossier complet

Une représentation du coronavirus.

Elle souligne par ailleurs que de nombreux employeurs ont décidé d’autoriser le télétravail après la pandémie ou d’adopter un modèle hybride, où leurs employés pourraient travailler au bureau certains jours et de la maison le reste du temps.

Sage Canada et la firme Angus Reid ont interrogé 775 chefs d’entreprise et 1569 travailleurs canadiens dans le cadre de ce sondage en ligne, mené du 22 au 26 mars 2021. Les marges d’erreur pour ces deux échantillons représentatifs sont respectivement de 3,5 % et de 2,5 %, 19 fois sur 20.

Gérer la fatigue de la COVID-19 au travail

Hosni Zaouali dirige une équipe de 57 employés, tous en télétravail. Le PDG de Tech Adaptika estime que l’isolement pèse lourd sur le moral.

À cause du télétravail, on a multiplié le nombre de réunions en ligne. Au bout de trois heures, c'est épuisant. On ne peut plus faire ça.

Une citation de Hosni Zaouali, PDG de Tech Adaptika

L’entrepreneur torontois se sert de son campus virtuel pour interagir avec ses collègues, mais les encourage tout de même à sortir marcher dehors quand il fait beau.

Un campus virtuel sur un téléphone intelligent.

Le campus virtuel de Tech Adaptika a gagné en popularité durant la pandémie de coronavirus. Hosni Zaouali dit se servir de la plateforme avec sa propre équipe.

Photo : Radio-Canada / Pierre-Olivier Bernatchez

Je suis très attentif à la santé mentale de mes employés. J'ai beaucoup trop à perdre de les laisser tomber dans une dépression que de me pencher sur leurs problèmes du quotidien, dit-il.

Prévoir des remplacements

L'agence de transport ontarienne Metrolinx dit avoir recruté et formé des remplaçants pour ses conducteurs d'autobus et de trains de banlieue, ainsi que ses employés en télétravail.

La porte-parole Anne Marie Aikins dit que les employés ont tendance à travailler plus fort et ne pas vouloir prendre de vacances durant la crise sanitaire. Les gens se disent, pourquoi prendre des vacances alors qu’il n'y a nulle part où aller et rien à faire?

Metrolinx encourage ses employés à prendre leurs vacances et des congés de bien-être, au besoin. L’agence de transport en commun leur offre aussi des ressources et du soutien psychologique.

Photo d'un train de banlieue GO à la gare Union.

Metrolinx a prévu des remplacements pour tous ses postes afin de continuer son service essentiel si des cas d'épuisement surviennent.

Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld

Réduire le risque d'épuisement

Selon le sondage, près du tiers (32 %) des travailleurs canadiens se disent susceptibles de déclarer un épuisement professionnel cette année. La firme de sondage Angus Reid ne note pas de différence significative entre ceux qui travaillent en présentiel et ceux en télétravail.

Réduire le risque d'épuisement est très important pour les employeurs, affirme la directrice générale de Sage Canada, Nancy Tichbon. Elle ajoute que le manque d’équipement et de technologies pour bien effectuer ses tâches peut être une source de frustration et d’épuisement.

De son côté, Hosni Zaouali affirme que les interruptions à la maison – que ce soit les enfants, les animaux de compagnie ou les réunions par visioconférence – minent le sens du travail accompli et l’épanouissement des employés.

On est constamment interrompu avec des meetings Zoom ou WebEx. Donc, il est très difficile d'aller creuser dans une idée et c'est très épuisant de rester en surface de tous les problèmes qui nous tombent dessus, précise-t-il.

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